Lettre à Zilia

par Nicole Sydor

Chère Zilia,

L’histoire de votre parcours m’a beaucoup émue. J’ai vu votre épanouissement et le développement de votre confiance en vous-même. Il est facile de fonder notre dignité et estime de soi sur les opinions des autres. Au début de votre histoire, vous avez parlé de votre conscience d’être éloignée d’Aza. Dans votre sixième lettre, vous décrivez la peine que vous vous ressentez à cause de cette séparation: “Tu ignoreras toujours où je suis, si je t’aime, si j’existe” (Graffigny, ligne 62-63). Là c’est l’amour que vous ressentez qui vous définit. Beaucoup pensent que pour être heureux on a besoin de rendre les autres heureux et d’avoir leur admiration. J’avais moi-même cette impression dans le passé, mais comme vous je me suis métamorphosée.

Tout au long de votre récit, vous décrivez la beauté et la faculté transformative de l’éducation. Et puis, finalement, vous avez trouvé le secret du bonheur. Vous dites “je suis, je vis, j’existe, pourrait seul rendre heureux” ( Graffigny, ligne 337 à 338). Le plaisir d’être, c’est de fait ce qui nous donne du plaisir, la connaissance et l’opportunité de devenir plus qu’on a jamais imaginé. Avant de faire attention aux besoins et désirs des autres, on a d’abord besoin de travailler sur soi. C’est pour cette raison que je voudrais devenir pédagogue, pour donner l’opportunité aux autres de se rendre compte de ce qui les rend heureux.

Votre secret du bonheur souligne le but d’une éducation, pour transcender tout ce qu’on était dans le passé, et trouver de la confiance en nous-mêmes, et découvrir nos désirs et nos rêves. Il est bon de penser aux autres. Mais d’abord, il faut apprendre ce qui nous donne toutes les facultés pour devenir la meilleure et la plus heureuse version de nous-mêmes.

Donc, je vous invite à venir enseigner ou à parler à Drew, pour nous inspirer et nous aider à poursuivre nos rêves et à trouver notre secret du bonheur personnel. J’ai hâte de recevoir votre réponse!

Cordialement,
Nicole Sydor