Écrit par Catherine Ulassin
Pourquoi ai-je choisi de traduire ma propre écriture?
Je l’ai fait pour tester le produit de mon imagination dans une autre langue. C’est un peu une introduction à ce que j’espère pouvoir faire un jour, traduire mes propres romans pour garder le contrôle sur mes livres et être certaine que rien ne se perde dans la langue cible. Je pense qu’il y a quelque chose de magique à traduire nos propres textes. Je connais les mots, mais je les change pour avoir le même sens dans une autre langue. C’est très intéressant d’essayer de créer le même impact en français et en anglais. Cela me donne même l’occasion de trouver des moyens pour améliorer mon texte. Par exemple, il y a une partie dans le texte original que j’ai choisie de ne pas mettre dans la version française, parce que je me suis rendu compte que ce n’était pas nécessaire du tout. En fait, c’était trop d’informations. C’’etait une dure épreuve de m’auto-traduire parce que parfois cela m’a donné envie de même changer mon texte de départ. Traduire permet de mieux comprendre comment on écrit. Par exemple, en traduisant j’ai compris que j’ai tendance à faire des répétitions, ce qui m’a forcée en français à changer ou éliminer des mots qui finalement étaient superflus.
Résumé du livre
Dans un monde rempli de magie et de créatures de chaque espèce vivent la Reine des Fées et son héritière. Une pierre qui contenait l’essence de vie de chaque fée vivant, appartient à la Reine des Fées qui doit protéger cette pierre comme si sa vie en dépend, et elle reste sous des enchantements magiques très puissants. Mais quand une ombre de son passé resurgit et la pierre disparaît, Orleana doit s’embarquer avec son jeune héritière de treize ans, Orchrist, dans une quête périlleuse à travers le monde de la magie.
Extrait
Le soleil brillait sur la campagne, ses rayons jaunes et lumineux embrassant chaque brin d’herbe et illuminant leur couleur luxuriante. Les jolies fleurs du jardin, doucement colorées, brillaient sous sa lumière. Cette même lumière rayonnait des murs de pierre qui entouraient le jardin, et une forte chaleur se faisait sentir dans l’air. De belles fleurs de toute couleur poussaient, quelques-unes petites, d’autres grandes et d’une taille imposante. Des vignes et des plantes étranges de toute taille et apparence grimpaient à travers le jardin. Au bout du jardin, dans un étang tranquille, des poissons y nageaient heureux. Un petit mur de pierre, de la même teinte gris clair que ceux entourant le jardin, l’encerclait. Des bains pour oiseaux, beaux et faits de pierre qui se vantaient d’un grand âge, étaient situés un peu partout. Des cardinaux rouges, des geais bleus, et d’autres oiseaux de toutes les couleurs les remplissaient, froissant leurs ailes et soulevant leurs chansons vers le haut. Ils n’étaient pas les seuls à habiter ce jardin. Des papillons volaient de fleur en fleur, agitant doucement, leurs ailes splendides poussées par la brise. Des abeilles jaunes volaient dans tous les sens, et des tamias pouvaient être aperçus, leurs têtes surgissant subrepticement autour des plantes. Dans ce jardin, il y avait un objet, évidemment de haute importance, puisqu’il était placé au centre, entouré par toutes les plantes. Un socle s’élevait du sol, sur lequel reposait une pierre grande et ovale. Son apparence était celle d’un œuf. Elle était très belle. On pouvait y voir chaque couleur, du rose et rouge au bleu et vert. Les couleurs tourbillonnaient dans la pierre, chaque mouvement circulaire ressemblant à un fil de couleur liquide tournoyant à la fois libre et contenu par la pierre. Cette pierre semblait ne pas avoir de bord, donnant l’impression que les couleurs y flottaient simplement, de leur plein gré, contentes de demeurer dans la forme ovale qu’elles avaient choisies. La pierre semblait posséder sa propre vie, et les couleurs magiques aussi.
Et cela était, en fait, la vérité. Cette pierre appartenait à quelqu’un de très haut placé dans les rangs de ce monde, quelqu’un de magique qui possédait un immense pouvoir. C’était une reine, et de plus, elle était reine d’une race entière, celle des fées. Ces créatures, de toute apparence humaines, étaient dotées d’ailes qui poussaient de leurs épaules, et de vêtements, créés par la magie de feuilles et d’autres éléments naturels parfois accentués par des brindilles, des fleurs, des plumes d’oiseaux, et tout autre objet qui pouvait être trouvé et pris sans nuire aux créatures vivantes. Les fées les plus importantes portaient ce qui ressemblaient à des tatouages, mais ce qui était en fait des empreintes magiques dans la peau qui apparaissent toutes seules quand la magie et le pouvoir de la personne qui en possédait était assez forte.. Les plus communs parmi ces empreintes étaient des vignes, avec des feuilles sur chaque côté, parfois grimpant le long du bras ou de la jambe, mais d’autres motifs étaient possibles aussi, chacun unique et représentatif de ceux qui les portait. Cette reine elle-même en portait un, une jolie vigne verte, qui remontait le long de sa jambe gauche, à partir de sa cheville jusqu’en haut de sa cuisse. Ces fées étaient des créatures magiques très puissantes, possédant à l’intérieur d’elles-mêmes une abondance de magie. Leur race était respectée par tous et connue pour être des êtres qui avaient des pouvoirs forts et complexes.
Comme mentionné auparavant, cette pierre appartenait à la reine de ce peuple. Ce jardin était le lieu où elle la cachait, et elle vivait dans le chalet qui se tenait à gauche. Les fées n’étaient pas un peuple matérialiste, elles se satisfaisaient des cadeaux de la nature et n’exploitaient pas ses richesses. Leur royauté ne vivait pas dans les palais, et leur reine vivait tranquillement, dans le beau chalet fait de bois, avec son toit vert couvert de plantes qui y prospéraient. Des champs verdoyants l’entouraient aussi loin que l’on pouvait voir à l’est, l’ouest, au sud et au nord, dès que la frontière de la forêt apparut au lointain. Les fées ne vivaient pas toutes ensemble dans un royaume, mais vivaient éparpillées dans tous les pays du monde. Des communautés existaient certainement, les fées des forêts ou de lieux spécifiques vivaient ensemble au sein d’une communauté, comme tout autre créature le ferait, vivant dans un village ou une ville, avec des liens forts entre elles. Cela ne voulait pas dire que toutes les fées habitaient dans un seul lieu, ou que cette reine régnait sur seulement une de ces communautés, et qu’il y avait d’autres royaumes. Il y avait seulement un royaume, et c’était le Royaume des Fées.
Beaucoup d’autres races fonctionnaient de la même manière. La présence de fées à travers le monde créaient un Royaume plus diversifié, parce que chaque communauté avait ses propres coutumes. La reine n’était jamais inquiétée par des difficultés et des problèmes, et pour la plupart n’avait pas besoin d’avoir de contact constant avec son peuple. Son devoir était simplement de s’assurer que tout le monde était heureux, sain et sauf, et de ne pas se mêler de leurs affaires. Dès que tout allait bien, elle pouvait les laisser vivre sans interférence. De petits conflits pourraient être résolus par leurs propres communautés et les chefs qui les dirigeaient. Les fées n’étaient pas une espèce pénible. Elles vivaient pour la plupart du temps en paix, et c’était rare qu’il y ait des très graves problèmes.
Le rôle de la reine était de faire régner l’ordre pour que tous vivent en paix. Et voilà à quoi servait la pierre. Elle avait été créée avec la première fée, et existait depuis lors. Elle avait changé de mains de roi en reine qui avait régné, la passant à l’héritier qu’ils avaient choisi. Les fils de couleur qui s’y trouvaient étaient en fait les vies de chaque fée vivante. L’élément de vie de chacune d’entre elles était préservé dans la pierre, apparaissant dès leur naissance, la couleur étant celle de leur aura, qui disparaissait quand elles mouraient. C’était pour cette raison que la pierre était protégée par des enchantements puissants, parce que si la pierre était détruite, il en allait de même pour chaque fée vivante. Cette pierre était aussi ce qui permettait à la reine de surveiller son royaume. Puisqu’elle contenait les vies de chaque fée, la reine avait le pouvoir magique de ressentir ce que les autres fées ressentaient. Orleana, puisque c’était son nom, en tant que reine pouvait sentir si des fées étaient en danger. En ce qui concerne les petites émotions, comme la frustration à propos de quelque chose de futile, la reine ne les ressentait que si elle le voulait. Mais quant aux émotions dues aux situations dangereuses, elle les ressentait immédiatement. C’était comme cela qu’elle pouvait prendre soin de son royaume.
Orleana ne vivait pas seule. Avec elle vivait une fille de treize ans, une fée également, orpheline de sa meilleure amie. Longtemps auparavant, son amie et son mari étaient partis pour une quête périlleuse et tous les deux étaient morts, l’un au début de cette quête, l’autre à la fin. Sur la demande de la mère, Orleana avait été chargée de veiller sur l’enfant pendant leur absence au cas où quelque chose arriverait. Alors, Orleana avait élevé la fille, promettant qu’elle l’aimerait et la soignerait le mieux possible pour honorer la mémoire de sa meilleure amie. La fille était surnommée Orchrist, et Orleana avait créé un lien si fort avec elle qu’elle la voulait comme héritière et future Reine des Fées.
C’était maintenant, lors d’un matin, tôt, où Orleana sortit de son chalet pour aller vérifier que la pierre était toujours en place, comme elle le faisait tous les matins. Elle passa le seuil de la porte et mit les pieds sur l’herbe couverte de rosée. Elle était pied nus, comme toutes les fées. A seulement trente ans, elle était jeune, seulement trente ans car les fées vivaient pour près de cent ans. Le roi, prédecesseur d’Orleana, qu’il avait choisi comme son successeur à un très jeune âge, été mort rapidement après avoir commencé à la préparer. Cependant, le jeune âge de cette reine n’avait jamais été mis en question, parce que la maturité de son âme et sa sagesse exceptionnelle avaient été évidents dès sa plus tendre enfance. Elle avait des cheveux blonds tissés de vignes vertes. Bien que la robe qu’elle portait, rose pâle et fluide, avait l’apparence d’une robe normale, simplement plus légère et plus aérienne, elle était filée de soie d’araignée, et colorée avec des pétales de roses. La vigne qui grimpait le long de sa jambe était plutôt visible jusqu’au genou, que sa robe couvrait. Ses ailes étaient d’une couleur qui était un mélange de jaune et d’orange, et lui faisait ressembler à un papillon. La façon dont elle se tenait était forte et fière, et ses yeux étaient remplis de sagesse et d’un grand sens du devoir. Elle traversa le pré, se dirigeant vers le jardin. Poussant la porte, elle entra. Elle se dirigea vers la pierre, s’arrêtant une fois arrivée devant elle.
Elle tendit sa main et la glissa sur la surface de la pierre, sentant la connexion entre les bouts de ses doigts. Satisfaite de la savoir en sécurité, elle continua à marcher pour traverser le jardin, notant mentalement les plantes qui avaient besoin d’être arrosées et taillées. Elle sourit quand elle vit tous les petits animaux courant ici et là autour du jardin, sans crainte que la reine ne les voie, car ces animaux-là n’avaient aucune peur des fées. Ils les considéraient comme des amies qui ne les chassaient pas et ne leur nuisaient en aucun cas. Sortie du jardin, elle retourna au chalet.
Extrait d’un livre en cours de rédaction écrit par Catherine Ulassin
Citation d’image
Fantasy Landscape. 2019. https://www.wallpapermaiden.com/wallpaper/34167/fantasy-landscape-scenery-waterfall-sakura-tree-cave
Written by Fren 322
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